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 Les sans papier,la réalité tel qu'elle est : insuportable!

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Stygmate
Sexy Baywatcher
Stygmate


Messages : 344
Date d'inscription : 06/08/2007

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MessageSujet: Les sans papier,la réalité tel qu'elle est : insuportable!   Les sans papier,la réalité tel qu'elle est :  insuportable! Icon_minitimeSam 28 Juin - 3:14

Citation :
Vendredi 27 juin 2008
Dernières nouvelles des exilés du centre de rétention de Vincennes à Lille.
L'homme qui témoigne raconte en détail la mort du retenu (samedi 21),
l'incendie du centre (dimanche 22) et son transfert à Lille.
Par rapport à la mort du retenu cependant, si on veut un récit exact, il
vaut mieux s'en tenir au témoignage publié dimanche dernier, il est plus
complet et la personne qui raconte était un témoin direct des
événements. Mais aujourd'hui le témoin a tenu a revenir sur le décès
parce que visiblement il est intimement lié à l'incendie.
Comme chacun sait, suite l'incendie le centre de Vincennes a été
entièrement brûlé et est depuis fermé.
Le témoin se trouvait dans le CRA 2 aux moment des événements.

« ça a commencé samedi, le jour où le monsieur est décédé. Il a demandé
à son ami russe de le réveiller pour aller à l'infirmerie. Quand il est
venu le réveiller il était gravement malade, il se réveillait pas, il a
prévenu les policiers et ils sont venus une heure et demi après, entre
temps il est mort. Il est mort dans le centre à cause des médecins qui
ne sont pas venus. Une fois qu'il était mort, ils l'ont pris pour
l'amener à l'hôpital. Il nous ont pas laissé rentrer dans la chambre
pour voir ce qui se passait. Ils ont dit que personne ne rentre, on leur
a dit qu'on était pas d'accord, ils nous ont bousculés, nous ont était
nombreux on a fait la bousculade, ils nous ont mis du gaz, ils nous ont
frappé partout avec les matraques. Après on est resté tranquille. Ils
nous ont dit que le monsieur est mort on leur a dit que c'était à cause
d'eux. il nous ont dit qu'il était mort à l'hôpital, on leur a dit que non.
Dimanche vers 13h, on a fait la prière pour le mort, 10 minutes de
silence. La prière n'était pas totalement musulmane il y avait des
chrétiens aussi, on était ensemble. Après on a fait une marche dans les
couloirs en disant « on est pas d'accord, on est pas content du tout,
ils sont en train de nous maltraiter ». On était nombreux. La police
nous disait qu'on voulait casser, on leur a répondu « on casse rien, on
fait la marche pour montrer qu'on est pas d'accord, on est pas des
criminels on a juste pas de papiers »
Vers 15h, dans 2 ou 3 chambres ça a commencé à bruler, j'ai pris mes
affaires. Partout il y avait des matelas dans le couloir et dehors. On
continué à faire la manif pendant le feu et quand c'est devenu trop fort
les policiers sont venus avec le gaz, ils voulaient qu'on aille tous
dans un coin de la cour. Ils nous ont fait sortir par 3 ou 4 portes, 10
par 10.
Puis on a dit « on bouge pas de la cour, si on meurt on veut mourir
ensemble, on bouge pas ». Ils nous ont sortis avec la force, 10 par 10,
pour aller de l'autre coté dans le gymnase. Ils ont frappé avec les gaz,
les matraques, bousculade, poussé.
Ils ont réussi à nous mettre tous dans le gymnase. Il n'y avait pas de
fenêtre, il y avait du gaz dans le gymnase, les gens ont commencé à
tomber partout, ils ont appelé les pompiers.
Puis, ils nous ont emmenés dans la cour de l'école de police avec la
force. 5 par 5. Là, il y avait des gendarmes avec les CRS. Il nous
tapaient parce que nous on disait qu'on voulait rester ensemble. Dans
cette cour il y avait tout le monde, sauf les malades qui étaient sur
des brancards avec des médecins.
Les gendarmes nous ont entourés avec des camionnettes, il ont laissé
qu'un seul passage. A 23H ils ont dit « tout le monde venez manger », on
a dit « personne ne mange ». Ceux qui ont accepté sont partis manger 10
par 10. Les 10 premiers ne sont jamais revenus, on a dit qu'on irait que
s'ils revenaient. Finalement d'autres sont quand même allés manger mais
pas moi.
On a entendu qu'il y avait une manifestation dehors.
Ils nous ont dit que si on voulait pas manger, on pouvait aller chercher
nos affaires dans un coffre [là où les retenus déposent leurs affaires
importantes à leur entrée dans le centre]. 3 par 3. On a dit « on bouge
pas, c'est des conneries, ils vont nous emmener: il en a qui y sont
allés les deux premiers groupes ne sont pas revenus ».
Un monsieur, je crois que c'était le chef de police, a demandé si on a
un délégué. On a dit qu'on est tous ensemble que ya pas de délégués ni
de responsable.
Ils ont commencé à parler avec Koné [celui qui est parti en GAV, accusé
avec Ali d'incitation à l'émeute et d'incendie criminel, relâché
mercredi soir]. Koné a demandé à aller voir ce qui se passe, on lui a
dit de pas y aller, qu'il allait pas revenir. Ils ont dit qu'ils
voulaient parler avec lui. Il n'est pas revenu. On a dit on bouge pas
parce qu'il est pas revenu.
Le chef a dit que de toute façon on dort pas ici. On a dit qu'on veut
savoir ce qui se passe et on bouge pas. Après avoir emmené Koné, ils
nous ont fait passer 5 par 5 et 7 par 7 pour aller plus vite. Là, ils
nous ont demandé notre carte [qui était remise aux retenus à leur
arrivée au centre de Vincennes], ils ont vérifié notre nom. Sur la carte
il y a une photo, l'adresse de Vincennes, nos nom, prénom, nationalité,
jour d'entrée dans le centre. C'est une carte qu'on lit avec une
machine. J'ai donné la mienne, ils m'ont fouillé ils n'ont rien trouvé,
ils m'ont donné mes affaires, mon portable et ils nous ont ramené dans
le gymnase. On était tous là sauf Ali et Koné. Ils nous ont fait sortir
un par un, avec deux gendarmes par personne qui nous tenaient par chaque
bras jusqu'au bus.
Ils nous ont pas dit où ils nous emmenaient. On a entendu qu'il y en a
qui partaient à Marseille, à Nantes. Il y avait 3 bus. Ils ont vérifié
le nombre de personnes. Il y avait beaucoup de gendarmes devant et
derrière. On est parti à 2h du matin, on est arrivé à Lille à 6h du
matin. Directement sans s'arrêter, avec des motos et des petites
voitures de police devant, derrière, partout. Dans le bus, ils ont
ouvert les fenêtres, il faisait froid, on avait pas de bons vêtements,
on a demandé qu'ils ferment ils ont refusé et ils nous ont répondu
qu'ils étaient chez eux et qu'on devait rentrer chez nous. Les 3 bus
sont allés à Lille. On est d'abord allé dans le nouveau centre mais il
n'y avait pas assez de place pour tout le monde. Ici on est dans le
plein centre ville, dans un ancien centre fermé depuis deux ans qu'ils
ont rouvert exprès pour nous y mettre.
Ici il n'y a pas d'eau chaude, pas de chauffage, il fait froid.
On était 55 personnes de Vincennes à aller à Lille. Il y a eu des
libérations, ils disent qu'il en reste 47 sur les deux centres.
[A propos de la rumeur qui parle d'un deuxième mort dimanche:] J'en ai
entendu parler. A Vincennes il y avait une petite chambre d'isolement
pour nous punir. J'ai vu les policiers amener un monsieur en isolement,
on sait pas s'ils l'ont fait sortir, on l'a pas revu. Moi je le connais
pas, il était arabe.
Les travestis, je les ai vu sortir du gymnase mais je sais pas où ils
ont été emmenées.
A Lille, on a pas d'infos, la cuisine est pas préparée ils nous donnent
à manger froid, on mange pas bien. Ils viennent nous chercher avec des
CRS. Ils nous traitent comme des criminels. Ils nous fouillent tous les
jours. Ya pas de cartes. Ils nous comptent tous les jours, pas comme à
Vincennes, c'est quand on vient de manger, quand on sort de la cantine.
Chambres de 2, 3, ou 4 personnes. Il y a des toilettes pour chaque
chambre, mais les douches sont dans le couloir. Ya qu'une seule cabine
téléphonique, l'autre marche pas bien. Même celle qui marche, on
s'entend pas, il faut taper.
La Cimade essaye de faire une défense pour demander la libération
collective des gens de Vincennes. Ils ont pris une personne de Vincennes
de chaque centre pour aller devant le juge. Ils l'ont fait une première
fois mercredi mais c'est pas réussi. Ils y sont retournés ce matin,
j'ai rien compris, je crois qu'ils font un recourt. Ils sont partis ce
matin on a pas encore de nouvelles »

fermeturetention@yahoo.fr


I N F O Z O N E

c'est dur à lire, bon courage...
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MessageSujet: Re: Les sans papier,la réalité tel qu'elle est : insuportable!   Les sans papier,la réalité tel qu'elle est :  insuportable! Icon_minitimeSam 16 Aoû - 17:36

Citation :
L'état premier employeur au noir : coupable et responsable.
Cet hiver sur ce chantier du Mesnil , un s.p....comme agent de surveillance,
payé 6euros de l'heure pour une garde de + DE 48h , dehors la nuit , zéro
degré, sans barraquement pour s'abriter.
À l'époque , en janvier on ne l'a pas dénoncé...il était tout seul , non
pardon : avec son chien , compagnon de misère.
Destruction de tous les CRA!...silence assourdissant tout l'hiver pour ces
17000m2...
reste la crémaillère.

DE NOUVEAU / travailleur s.p. arrêté sur le chantier du ministère
Intérieur.

Visiblement l'info. Sur de nouveaux travailleurs sans papiers , EMPLOYES PAR
L'ETAT , PREMIER EMPLOYEUR AU NOIR, est restée fort silencieuse

Un nouveau s. papier, arreté sur un chantier du ...ministère de l'Intérieur!

(l'année dernière : 4 controles sur chantier de la maison de fonction "la
lanterne"( sans à) du nain d'Etat, d'autres dans des conditions de véritable
esclavage à Thenon les Bains en Savoie pour construction du TGI.
BEAUCOUP DE CHANTIERS EN L'ESPACE D'un an, démontrant l'absurdité et
hypocrisie de cet Etat; LA PREMIERE FABRIQUE DE TRAVAILLEURS SANS TITRE DE
SEJOUR.

Un autre sans papier travaillant , cette fois ci , non pour le ministère de
l'armée et de la défense à construire leur propre prison , mais pour
l'Intérieur.
A Lognes , en Seine et Marne , comme le chantier du MESNIL , Coulibaly,
ressortissant Malien arrivé en 2000 ,travaillait ...pour le ministère de
l'Intérieur!. Il travaillait depuis un an pour l'entreprise sous traitante,
CITC.
( chantier de la sous direction du recrutement et de la formation du
ministère de l'INTERIEUR.
Donc après la mise en cause de Hervé Morin pour travail au noir, c'est Mme
A.MARIE.

L'Intérieur a le culot de déclarer c'est "à l'entrée" qu'il s'est fait, donc
pas Controlé , pas sur le chantier...la Place Beauvau toujours fort de ses
droits déclare "qu'il n'a pas travaillé sur le chantier"...donc basta ,
dossier clos.

Confère le libé.(page France)du jeudi 8 aout par l'exellent journaliste
Mourad Guichard de LibéOrleans.

Ce dernier a pris la peine aussi d'enqueter sur l'entreprise Sreg , mais
surtout LEVAUX et son sulfureux patron, pour le chantier du nouveau CRA de
17 000 m2 du Mesnil.
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